Le Haut Potentiel Intellectuel (HPI) est souvent source de confusion et de préjugés. Pour mieux appréhender cette neuroatypie, voici cinq questions essentielles qui permettent de démystifier ce qu’est vraiment le HPI.
1. HPI = Neuroatypique ?
Oui, une personne HPI a un cerveau câblé différemment, avec des aptitudes cognitives exceptionnelles. Leur pensée plus rapide que la moyenne leur permet de faire des associations d’idées originales et rapides. Cette manière de penser est souvent critiquée, surtout lorsqu’elle est incomprise. Mais le haut potentiel intellectuel est souvent associé au Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH/H), aux troubles DYS (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie…) et Troubles du Spectre Autistique (TSA). C’est une erreur. Le HPI est le seul profil qui ne soit pas un trouble dans le champs de la neurodiversité et il n’y a pas plus de personnes HPI avec un TDA, DYS ou TSA que les autres.
2. HPI = Premier de la classe ?
Pas nécessairement ! Bien que les enfants HPI aient des capacités intellectuelles et analytiques supérieures, ils peuvent se sentir exclus et être jugés comme « bizarres » par leurs camarades, voire être harcelés. Parfois, pour se faire accepter, ils peuvent se saboter en étant dissipés, en obtenant des notes moyennes, ou en étant insolents. Cependant, tous les enfants dissipés ou insolents ne sont pas HPI. Ceux qui excellent à l’école ont souvent un bon équilibre psychoaffectif, une confiance en eux et une motivation suffisante.
3. HPI = Hypersensible ?
L’hypersensibilité et la douance sont-elles liées ? Les avis des experts divergent. Les psychologues pensent souvent qu’ils sont obligatoirement liés, les scientifiques affirment qu’il n’y a aucun lien entre les deux. Ils admettent toutefois que le fonctionnement intense des personnes HPI implique un ressenti plus fort des émotions appelé« intensité affective subjective ». On parle ici de la sensibilité émotionnelle . (On mélange souvent hypersensibilité émotionnelle et hypersensorialité (un ou plusieurs sens)).
A noter : le concept « HPE » est encore flou et ajoute à la confusion.
4. HPI = Malheureux ?
Les personnes HPI ne sont pas plus malheureuses que les autres. En fait, le HPI est un potentiel positif. Les adultes HPI, lorsqu’ils connaissent et utilisent leur potentiel, sont souvent plus heureux, car ils font des choix de vie adaptés à leurs besoins. Pour les enfants HPI, le décalage entre leur développement intellectuel et psychomoteur peut être difficile à gérer sans une aide appropriée.
5. HPI = Incompris ?
Le sentiment d’incompréhension est fréquent chez les HPI. Ils peuvent ressentir une profonde solitude, malgré leur grande empathie et leur désir de compagnie. Les enfants HPI peuvent être mal compris par les adultes et leurs pairs, étant souvent perçus comme arrogants ou hyperactifs, alors qu’ils cherchent simplement à aider et comprendre. Leur fonctionnement cérébral nécessite qu’ils fassent plusieurs choses à la fois, rendant l’ennui et la répétition insupportables.
Conclusion
Comprendre le HPI nécessite de dépasser les stéréotypes et de reconnaître la complexité de cette neuroatypie. En abordant les différentes facettes du HPI, nous pouvons mieux soutenir et valoriser les personnes à haut potentiel intellectuel.
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