HPI : Le dire ou pas ? Un dilemme personnel

La reconnaissance de ce fonctionnement atypique du Haut Potentiel Intellectuel (HPI), représente une étape marquante pour les personnes concernées. Comprendre que l’on est HPI peut améliorer la perception de soi et permettre une meilleure prise en compte de ses besoins spécifiques. Toutefois, la question se pose : faut-il partager cette information avec son entourage ?

Un profil flatteur mais stigmatisant

Le HPI est souvent perçu comme une neuroatypie valorisante. Être considéré comme « intelligent » est une idée qui séduit. Cependant, cette perception superficielle masque souvent une compréhension limitée et stéréotypée. Les surdoués sont fréquemment vus comme des génies universels, capables de réussir dans tous les domaines, ce qui est loin de la réalité. En effet, le HPI peut s’accompagner d’un décalage social difficile à gérer et d’une incompréhension de la part du grand public.

Dire que l’on est HPI

Révéler son HPI peut favoriser une meilleure compréhension de ses besoins spécifiques, en termes d’hypersensibilité, de besoin de stimulation intellectuelle ou de solitude. Cela permet également de tracer des limites claires et d’encourager une plus grande bienveillance envers soi-même, en atténuant les sentiments de culpabilité et de décalage souvent ressentis.

Par ailleurs, partager cette information peut aider d’autres personnes à découvrir leur propre fonctionnement, surtout si elles partagent des traits similaires. Cela peut également contribuer à une meilleure éducation du public sur ce sujet.

Les inconvénients de la révélation

Cependant, dévoiler son HPI peut aussi s’accompagner de contraintes. La nécessité de constamment expliquer et défendre ses particularités peut devenir épuisante. Certaines personnes peuvent craindre d’être perçues comme prétentieuses ou de s’éloigner de leur entourage en raison de cette révélation. La pudeur naturelle et le désir de ne pas divulguer des aspects intimes de sa personnalité peuvent également dissuader de partager cette information. En parler peut provoquer des réflexions désagréables ou du rejet « Toi, HPI ? Ca se saurait ! » « Oui, bien sur, de toutes façons, tout le monde est HPI aujourd’hui… » « Tu te crois plus intelligent que nous !? »

Conclusion : un choix personnalisé

En fin de compte, la décision de révéler ou non son HPI est profondément personnelle. Elle doit être prise en tenant compte des avantages potentiels, des contraintes et des préférences individuelles selon le moment et selon ce que l’on attend de la révélation.

Il est crucial de respecter le rythme de chacun et de se rappeler que l’on est maître de son identité, libre de révéler ce que l’on souhaite sur soi-même. Le plus important est de l’assumer et de l’intégrer pour soi même.

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