- Qu’est ce que l’inhibition latente ?
- Et le déficit d’inhibition latente ?
- Chez les personnes à Haut Potentiel ?
Qu’est ce que l’inhibition latente ?
L’inhibition latente est un processus cognitif inconscient permettant de traiter les stimuli sensoriels.
Le mécanisme d’inhibition latente désigne généralement le tri que notre cerveau effectue dans les influx sensoriels, qui nous rend conscients d’une partie, en enlevant les bruits, images et sensations de fond afin que nous ne soyons pas submergés par toutes ces informations et que nous puissions nous concentrer sur l’essentiel.
Et le déficit d’inhibition latente ?
Certaines personnes souffrent d’un « déficit d’inhibition latente ». Un individu doté d’une inhibition latente moyenne est capable de « mettre de côté » des informations cognitives superflues, tels le tic-tac d’une horloge, une odeur ou encore certains détails visuels.
À l’inverse, un déficit d’inhibition latente empêche l’individu de s’habituer à la plupart de ces informations cognitives et l’oblige à prêter attention à de plus nombreux détails, entraînant parfois des phénomènes de « saturation » d’informations. (voir trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).
Un faible niveau d’inhibition latente permet d’observer plus de détails, de petites choses qui peuvent échapper à des gens ayant un niveau moyen d’inhibition latente. Cela leur permet d’avoir un regard plus complet sur les choses, de gérer de nombreuses idées simultanément.
Chez les personnes à Haut Potentiel ?
Les personnes ayant un QI supérieur à la moyenne sont potentiellement en mesure de traiter efficacement tout ce flux, ce qui permet leur créativité et l’accroissement de la conscience de leur environnement
Il a parallèlement été démontré que les HPI pouvait souvent présenter une mémoire eidétique[i] tandis que certains souffrent, eux, de cas particulièrement extrêmes d’hypermnésie.[ii]
Le déficit d’inhibition latente n’est pas un trouble mental mais plutôt un trait de personnalité, et une description de la façon dont un individu absorbe et assimile des données ou des stimuli.
Les personnes atteintes d’un bas niveau d’inhibition latente peuvent présenter les symptômes suivants : syndrome général d’adaptation (stress), migraines ophtalmiques (scotome) suivie de céphalées très douloureuses, des crises d’hypotension, des phénomènes de confusion voire de schizophrénie[réf. nécessaire].
Certaines drogues agissent sur l’inhibition latente et peuvent la mettre à un « bas niveau » et ainsi provoquer un raz de marée d’informations chez des personnes ne pouvant les traiter, ce qui peut les rendre malades.
Lors d’une situation donnant lieu à un niveau de stress conséquent, les personnes atteintes de ce déficit verront leur niveau d’inhibition latente baisser de manière fulgurante, atteignant un seuil hors du commun, encore plus bas qu’à l’ordinaire. Sensibles aux moindres sons, bruits, lumières, variations de l’environnement proches, elles peuvent être saisies de crises de tremblements incontrôlables. Ce sont le plus souvent les hauts QI qui sont atteints par ce genre de phénomènes en situation de stress, néanmoins, ils demeurent en pleine possession de leurs moyens, et développent une activité cérébrale « accrue », leur permettant de traiter encore plus d’informations qu’à l’ordinaire.
[i] La mémoire eidétique, mémoire photographique, ou mémoire absolue, est la faculté de se souvenir d’une grande quantité d’images, de sons, ou d’objets dans leurs moindres détails. Le mot « eidétique » vient du grec ancien : εἶδος / eîdos, « image », qui lui-même provient du verbe εἴδομαι / eîdomai, « apparaître ».
[ii] L’hypermnésie, appelée également exaltation de la mémoire, se caractérise par une mémoire autobiographique extrêmement détaillée et un temps excessif consacré à se remémorer son passé pour certains et beaucoup de temps pour construire son futur pour d’autres.