Intelligence et égalité des sexes : ce que révèle la science

Les stéréotypes sur les différences intellectuelles entre hommes et femmes ont longtemps influencé les perceptions sociétales. Pourtant, une étude scientifique récente menée par le professeur Jacques Grégoire de l’Université Catholique de Louvain prouve que l’intelligence est équitablement répartie entre les sexes. Ces résultats, issus de décennies de données, bousculent les idées reçues et appellent à une déconstruction des préjugés.

Les résultats de l’étude : une égalité intellectuelle confirmée

L’étude s’appuie sur l’analyse des versions successives de la WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children), un test de référence pour évaluer l’intelligence des enfants. Elle a porté sur un échantillon de 517 garçons et 532 filles âgés de 6 à 16 ans, révélant :

  • Aucune différence significative dans le QI total entre les sexes.
  • Une parité totale dans quatre des cinq indices principaux : compréhension verbale, raisonnement fluide, mémoire de travail et capacités visuospatiales.

Ces résultats confirment que les compétences intellectuelles sont indépendantes du genre.

Un avantage spécifique : les filles et la vitesse de traitement

Une distinction notable a cependant été observée : les filles montrent une meilleure vitesse de traitement que les garçons. Selon Jacques Grégoire, cela pourrait être lié à :

  • Des compétences en lecture plus avancées.
  • Une motricité fine plus précise.
  • Un contrôle attentionnel supérieur.

Ces caractéristiques pourraient expliquer pourquoi les filles obtiennent souvent de meilleurs résultats scolaires, en particulier à l’adolescence.

Briser les stéréotypes : une nécessité urgente

Cette étude remet en question des clichés persistants, notamment ceux qui associent les garçons aux sciences et les filles aux lettres. Les résultats montrent qu’aucune prédisposition intellectuelle liée au genre ne favorise un domaine spécifique.

Les choix d’orientation scolaire et professionnelle doivent reposer sur les aptitudes et les intérêts individuels, et non sur des stéréotypes de genre.

Un appel à repenser les normes sociales


Les conclusions de cette étude soulignent l’urgence de déconstruire les préjugés qui limitent encore les parcours éducatifs et professionnels. Comme le souligne Jacques Grégoire, « l’intelligence ne se limite pas à un genre ».

C’est dans cet esprit que Kalena Consulting accompagne déjà les personnes à haut potentiel intellectuel indépendamment des stéréotypes pour valoriser leurs talents.

L’intelligence au-delà des genres

Les résultats de cette recherche prouvent que l’intelligence humaine est une compétence partagée et équitablement répartie entre hommes et femmes. En brisant les stéréotypes, cette étude nous invite à envisager une société où chacun peut s’épanouir selon ses propres capacités et aspirations.

Source : Grégoire, J. (2020). Les différences intellectuelles entre garçons et filles, 35 ans d’évolution du WISC-R au WISC-V. A.N.A.E., 169, 673-681.

Voir aussi : « La sous-représentation des femmes dans les filières scientifiques trouve sa source dès l’école primaire »

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